Avec nos collègues ou patients en situation de handicap, ayons les bons réflexes !
Au sein d’ELSAN, plus de 1 000 salariés bénéficient de notre Démarche Handicap. Ils bénéficient de solutions variées dites de “maintien dans l’emploi”, toujours adaptées à leur situation personnelle et aux besoins spécifiques engendrés par leur situation de handicap. Techniques, logicielles, organisationnelles… Ces solutions leur permettent de compenser les conséquences de leur handicap sur leur emploi, de préserver leur santé et leur employabilité.
Mais, aussi performantes et innovantes soient-elles, elles se révèleront souvent insuffisantes si nous n’adaptons pas nos comportements afin de tenir compte, au quotidien, des besoins spécifiques de nos collègues et/ou de nos patients en situation de handicap. Prenons soin de nos collègues et de nos patients en adoptant les bons comportements. Cela relève surtout d’une question de bons sens et d’attention portée à la personne.
Avec une personne aveugle ou malvoyante
Si les personnes totalement aveugles sont rares, la malvoyance peut prendre des formes extrêmement variées : très faible acuité visuelle, absence de vision centrale, absence de vision périphérique, incapacité à distinguer les couleurs, hypersensibilité à la lumière… Par ailleurs, une assez faible proportion de personnes malvoyantes maîtrisent l’utilisation du Braille.
Aussi, lorsque vous travaillez ou êtes en contact avec une personne malvoyante, le plus simple est souvent de lui demander de quelle manière vous pouvez efficacement travailler, l’aider dans ses démarches et/ou déplacements et, plus largement, interagir avec elle. Dans tous les cas, suivez néanmoins ces quelques conseils :
● Annoncez-vous lorsque vous lui parlez et expliquez-lui ce que vous attendez d’elle
● Demandez-lui si elle a besoin d’aide et si elle souhaite que vous lui preniez le bras pour la guider, mais sans le lui imposer
● Ôtez les obstacles pouvant se trouver sur son chemin
● Précisez vos consignes et évitez de les exprimer avec des gestes
● Si vous lui montrez un document, décrivez et/ou lisez-le à haute voix
Avec une personne sourde ou malentendante
Toutefois, sachez que la syntaxe et le vocabulaire de la Langue des Signes Française sont très différents du français que nous parlons et écrivons. Pour certaines personnes dont la Langue des Signes française est la langue principale, le français sera une seconde langue, comme peut-être l’anglais pour vous. Cela peut expliquer que cette personne vous semble imprécise dans ses propos.
Que votre interlocuteur soit sourd ou malentendant ; qu’il maîtrise la Langue des Signes Française ou non :
● Parlez-lui de préférence dans un endroit calme et lumineux
● Si vous devez porter un masque, privilégiez un masque transparent dit “inclusif” (afin qu’il puisse lire sur vos lèvres et voir les expressions de votre visage)
● Parlez lentement, articulez et placez-vous bien en face de lui. Résumez régulièrement ce que vous venez d’expliquer et, si la personne ne comprend pas, n’hésitez-pas à écrire les informations clés et/ou les consignes mais ne passez pas directement à l’écrit car la personne a aussi besoin de comprendre les informations non verbales de la conversation (intonations, expressions du visage…)
● N’hésitez-pas à solliciter la Mission Handicap afin de doter la personne de prothèses auditives ou mettre en place des solutions comme AVA (appli permettant de sous-titrer les conversations). Pensez également à activer le sous-titrage automatique de vos visioconférence.
Avec une personne à mobilité réduite ou en fauteuil roulant
Votre interlocuteur boîte, se déplace avec des béquilles, une cane ou en fauteuil roulant ? Adoptez les bons comportements :
● Évitez-lui de se déplacer inutilement
● S’il n’est pas en fauteuil roulant, évitez-lui de devoir rester debout inutilement et proposez-lui de s’asseoir
● Évitez-lui d’emprunter des marches
● Veillez à ce que son chemin soit dégagé de tout obstacle pouvant lui poser problème
● S’il se déplace en fauteuil, assurez-vous que les portes qu’elle devra emprunter soient suffisamment larges (80 cm minimum) et, s’il doit prendre place autour d’une table, retirez une chaise afin qu’il n’éprouve aucune difficulté.
● Vérifier que les espaces communs comme les toilettes sont accessibles.
Avec une personne ayant besoin de suivre des soins réguliers
Certaines personnes peuvent avoir besoin de suivre des soins réguliers, par exemple, en raison d’une maladie invalidante et/ou évolutive (cancer, SIDA, sclérose en plaques, diabète…) :
● Inviter le manager à aménager leurs horaires si cela s’avère compatible avec leur poste afin de leur permettre de concilier soins et travail sans altérer leur santé et/ou leur bien-être
● Conseillez à la personne d’entreprendre les démarches lui permettant de bénéficier du statut de travailleur handicapé. Elle pourra ainsi bénéficier de certains aménagements lui permettant plus facilement de concilier ses soins et ses contraintes professionnelles (temps partiel thérapeutique lui permettant par ailleurs de compenser son éventuelle perte de revenus engendrée par son passage à temps partiel, aménagement d’horaires…).
Si la personne est diabétique, veillez à lui demander comment agir et à ne pas la laisser seule dans son service en cas de crise d’hyper ou d’hypoglycémie.
Avec une personne ayant des difficultés à prendre les transports en commun
Certaines personnes peuvent avoir des difficultés à prendre les transports en commun en raison d’une agoraphobie ou d’un trouble moteur, par exemple.
Dans les 2 cas, il est possible de mettre en place certains aménagements avec l’accompagnement du Référent Handicap :
● Aménagement d’horaires (afin d’éviter les heures de pointe) si cela s’avère compatible avec son poste
● Mise en place de transports adaptés
● Mise à disposition d’une place de stationnement
● ….
Avec une personne ayant des troubles mentaux et cognitifs
Certaines personnes peuvent avoir une déficience intellectuelle ou d’autres formes de troubles cognitifs en raison d’une trisomie ou de troubles du spectre autistique, par exemple.
Pour leur permettre de donner le meilleur d’elles-mêmes et de déployer leurs compétences :
● Ne leur donnez qu’une consigne à la fois et n’hésitez-pas à répéter, au besoin en utilisant des pictogrammes de préférence à des informations écrites
● Veillez à décomposer leur mission en tâches simples
● Évitez de modifier trop souvent leur mission ou leur environnement de travail
● N’hésitez-pas à leur confier une tâche répétitive dont la maîtrise les rassurera
● Évitez de hausser le ton et n’hésitez-pas à les féliciter/encourager ; les personnes atteintes de troubles cognitifs sont, très souvent, hypersensibles.
